Bronze Lorenzo de Medici after Michelangelo, 19th Century
Le sculpteur Michel-Ange (1475 – 1564) et Laurent de Médicis – dit le Magnifique – sont sans doute l’idéal du binôme liant un commanditaire à un grand artiste. Leur relation dépassa pourtant largement ce seul rapport puisque le sculpteur était quasiment considéré comme un membre de la famille Médicis ; il vécut au sein même du palais Medici-Riccardi entre 1490 et 1492. Au contact des collections antiques de la famille et de l’émulation artistique et intellectuelle qui l’entourent quotidiennement, Michel Ange va devenir le sculpteur que l’on sait et n’oubliera jamais l’aide de son Magnifique protecteur. Lorsqu’il s’agit de rendre hommage à son petit-fils, Laurent II, en réalisant la sculpture qui orne son tombeau dans la Basilique San Lorenzo à Florence, Michel Ange réalise un chef d’œuvre à la hauteur de son talent. Vêtu tel un chef de guerre romain, Laurent II n’adopte pas une posture belliqueuse ou triomphante mais plutôt pensive et presque intime. La posture n’est pas officielle, le personnage est saisi en pleine réflexion, assis à l’écart du bruit et de l’agitation du monde (peut-être médite-t-il cet ouvrage, Le Prince, que Machiavel lui a dédié) Le coffret sur lequel il est accoudé renferme les expériences accumulées tout au long d’une vie, bien plus précieuses que toutes les richesses matérielles. The bat that adorns the object embodies melancholy, that of the past, that of regret for the joys of life or that of missed moments. Du haut de son tombeau, dans le calme de la basilique, Laurent observe pour l’éternité la vie continuer et se souvient de la sienne, invitant le spectateur a faire preuve de la même humilité que lui : tempus fugit. An example of moderation and restraint appreciated by the bourgeoisie of the 19th century. Our proof with brown patina, dated from this same century, is in perfect condition.