Intronisé en 1774, Louis XVI (1754 – 1793) marque de son nom les arts de son époque. Pourtant, c’est moins à sa bonhomie naturelle et ses goûts simples que l’on doit le style élégant qui caractérise le mobilier et les arts décoratifs français sous son règne. Son épouse, la dauphine puis reine Marie-Antoinette (1755- 1793), aux goûts joyeux, raffinés et luxueux, donne le ton dans ce domaine comme dans celui de la mode. Déjà, le style Transition avait adouci les lignes exubérantes d’un Rocaille devenu pesant. Les fouilles entreprises à Herculanum en 1738 puis à Pompéi en 1748 permettent de mettre à jour des objets d’art qui vont éveiller un engouement européen pour le style antique, style qui fera naître nombre de variantes jusqu’au début du XIXe siècle, parmi lesquels le style néoclassique, pompéien ou encore étrusque. 

Vers 1770, se dessinent les grandes lignes du style Louis XVI, un style étonnement polymorphe. En quelques années, il produit aussi bien des meubles marquetés d’attributs caractéristiques, ornés parfois de plaques de porcelaine et de bronzes que des meubles sobres d’une étonnante modernité et largement influencés par les styles anglais Early Georgian et néoclassique de Robert Adam (1730 – 1794).

Théâtre de la Reine, conçu par l'architecte Richard Mique, jardins de Trianon, château de Versailles (Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, 1979). France, XVIIIe siècle © DeAgostini/Getty Images
Théâtre de la Reine, conçu par l'architecte Richard Mique, jardins de Trianon, château de Versailles (Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, 1979). France, XVIIIe siècle © DeAgostini/Getty Images

Les intérieurs aménagés selon les goûts de Marie-Antoinette vont constater l’évolution de ce style à travers des commandes auprès de tous les plus grands artistes et artisans de l’époque.  Sur des dessins des ornemanistes Jean-François Neufforge (1714 – 1791) ou de Jean-Charles Delafosse (1734 – 1791), le style antique se décline en un répertoire dans lequel puisent les ébénistes les plus en vue de l’époque. Dans la première partie de ce style, les éléments antiques convolent avec des fleurs, des guirlandes et des palmettes, des nœuds de ruban et des motifs légers faisant référence à la musique, la science. Puis dans sa dernière évolution, le style Louis est d’une déconcertante sobriété ornementale. Quelques motifs à l’antique demeurent encore, essentiellement dans les marqueteries ou dans les laitons, cuivres ou bronzes d’ornements qui se résument de plus en plus à des poignées de tirage, serrures et des galeries décoratives. Le Consulat, le Directoire et l’Empire hériteront de cette sobriété qu’ils remodèleront à leur manière. 

Reconnaître le mobilier Louis XVI

Les lignes du mobilier s’assagissent après que les styles Louis XV et Transition ont exploré l’art du mouvement, du plus exubérant au plus souple. Néanmoins, le style Louis XVI conserve le goût pour de nombreux petits meubles à l’usage très spécifique qui ont été conçus au cours du règne précédent. Les formes des bâtis et des plateaux deviennent géométriques : rectangulaire, rond ou ovale et ceint d’une galerie dorée, le plus souvent en cuivre. La table bouillotte fait son apparition et tire son nom d’un jeu de carte à la mode.

Les commodes, les encoignures et les consoles sont droites, souvent assorties, et quelques modèles en demi-lune apparaissent. Les bonheur-du-jour, vitrines, secrétaires et semainiers sont ornés de marqueteries fines et élégantes, parfois plaqués de laques japonaises ou européennes obtenues grâce au vernis Martin.

Rappelons-nous que ces petits meubles d’ébénisterie sont l’apanage des classes aisées. Il demeure à Paris et en province une production de mobilier en bois naturel, souvent de grande taille. Les essences locales sont naturellement préférées et, si le chêne clair est apprécié, le noyer l’est d’autant plus – en particulier dans la région de Grenoble dont on vante le beauté de ses essences. 

Commode de Jean-Henri Riesener réalisée pour les appartements de l'épouse du second intendant du Garde-Meuble de la Couronne © Hôtel de la Marine
Commode de Jean-Henri Riesener réalisée pour les appartements de l'épouse du second intendant du Garde-Meuble de la Couronne © Hôtel de la Marine

Les sièges Louis XVI

Ces chaises et fauteuils adoptent un large répertoire de formes de dossier que l’on trouve en raquette, en médaillon, cabriolet, en lyre ou encore en chapeau. Souvent, deux colonnettes détachées encadrent le dossier et donnent aux sièges une allure particulièrement élégante.

Assez régulièrement, les sièges sont laqués de blanc ou d’un discret gris perle, ils sont relevés de dorures ou parfois entièrement dorés. Comme pour la production de meubles, celle de chaises et de fauteuils de style Louis XVI est abondante, pleine de fantaisie et de légèreté et use généralement du hêtre pour les bâtis. 

Fauteuil et chaises d'époque Louis XVI par Georges Jacob, 1787. Salon de musique du château de Chantilly © Château de Chantilly
Fauteuil et chaises d'époque Louis XVI par Georges Jacob, 1787. Salon de musique du château de Chantilly © Château de Chantilly

On reconnaît le mobilier Louis XVI non seulement à ses formes et à ses ornements mais également à la palette de bois qu’il emploie. L’acajou, bien sûr, est le premier qui vient à l’esprit. Moucheté, moiré, ronceux ou chenillé, le style Louis XVI ne cache pas son faible pour cette essence déjà employé au règne précédent, en particulier sur le mobilier de port à Bordeaux, Nantes et La Rochelle notamment.

Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, il est présent en placage et souvent massif pour les montants. Dans les délicates marqueteries qui animent les surfaces des meubles, l’ébène, le palissandre, le bois de rose et de violette, le sycomore teint, le hêtre, le citronnier, l’érable, l’amarante, l’if et le noyer sont appréciés. Souvent les filets marquetés sont cernés de deux étroites baguettes de charme (une essence souvent confondue avec le buis). Le chêne est surtout employé pour les bâtis, les fonds et les tiroirs. Le bois est parfois teint au verdet (à l’oxyde de cuivre). Le goût est aussi aux couleurs douces – le blanc, gris perle, ivoire, vert et lilas, rose et ivoire – que l’on aime à laquer sur les meubles.

Bonheur-du-jour estampillé Pierre Mantel, seconde moitié du XVIIIe siècle
Bonheur-du-jour estampillé Pierre Mantel, seconde moitié du XVIIIe siècle

Quelques célèbres ébénistes du style Louis XVI

Jean-Henri Riesener (1734 - 1806)

D’origine allemande, Riesener rejoint Paris en 1755 et entre au service de Jean-François Oeben dont il épouse la veuve en 1763 en même temps qu’il devient le directeur de l’atelier. En attendant d’obtenir sa maîtrise cinq ans plus tard, il estampille ses productions du nom de son ancien maître. À partir de 1769 et jusqu’en 1784, il fournit la famille royale et presque exclusivement Marie-Antoinette qui lui passe commande de meubles prestigieux dont l’excellence s’admire autant dans les lignes néoclassiques que dans le choix des matériaux.

Commode commandée le 5 octobre 1776 par le Garde-Meuble de la Couronne à Jean-Henri Riesener, elle est livrée le 18 décembre 1776 © Didier Saulnier
Commode commandée le 5 octobre 1776 par le Garde-Meuble de la Couronne à Jean-Henri Riesener, elle est livrée le 18 décembre 1776 © Didier Saulnier

Jean-François Leleu (1729 - 1807)

Éternel rival de Riesener à qui il ne pardonne pas de lui avoir ravi la succession de l’atelier d’Oeben, Leleu est un des plus parfaits représentants du style Louis XVI. Ses marqueteries de losanges et de rosaces sont parmi les plus belles et les plus emblématiques du style. Les proportions sont parfaites et sa maîtrise de la sobriété admirable. Il fut notamment le principal fournisseur du prince de Condé et de la comtesse du Barry, dernière maîtresse de Louis XV.

Jean-François Leleu Secrétaire à cylindre en bois de rose, sycomore et chêne. Placage de porcelaine tendre. Vers 1768-1770 © RMN-Grand Palais / Daniel Arnaudet
Jean-François Leleu Secrétaire à cylindre en bois de rose, sycomore et chêne. Placage de porcelaine tendre. Vers 1768-1770 © RMN-Grand Palais / Daniel Arnaudet

Martin Carlin (vers 1730-1785)

Reçu maître en ébénisterie à la fin du mois de juillet 1766, Martin Carlin est incontestablement le spécialiste le plus reconnu des meubles incrustés de plaques de porcelaine. Il ne fut jamais fournisseur officiel de la Couronne tout en étant l’auteur de nombreux meubles acquis, entre autres, par Marie-Antoinette, la comtesse de Provence et la comtesse du Barry. 

Carlin commandait directement les plaques de porcelaine tendre destinées à son mobilier à la manufacture de Sèvres. Il brilla également dans les meubles plaqués de laques de Chine ou européennes. Sa production est essentiellement faite de petits meubles délicats et précieux bien qu’on compte quelques pièces spectaculaires comme des secrétaires et des commodes.

Trembleuse à système couverte de plaques de porcelaine tendre © The Frick Collection
Trembleuse à système couverte de plaques de porcelaine tendre © The Frick Collection

Adam Weisweiler (1744-1820)

Sa notoriété est considérable tant par la qualité de ses productions que par la créativité dont cet ébéniste fait preuve. Il est en effet l’auteur talentueux de toutes sortes de petits meubles inspirés de l’antique, en acajou et cuivre doré, dans le plus parfait style pompéien. Animé par une fantaisie joyeuse, ce petit mobilier très haut de gamme regorge de mécanismes et de secrets qui font le bonheur de leurs propriétaires. Le mobilier de Weisweiler est simple mais parfaitement architecturé, léger sans pour autant passer inaperçus grâce à un subtil choix d’essences d’acajou, du thuya, d’amboine et d’ébène. Il est le premier à sertir son mobilier de plaques de porcelaine Wedgewood.

Secrétaire à abattant attribué Adam Weisweiler. En chêne, thuya, amarante, acajou, satiné, chêne vert, porcelaine tendre, bronze, marbre et cuir. Circa 1787 © MET Museum
Secrétaire à abattant attribué Adam Weisweiler. En chêne, thuya, amarante, acajou, satiné, chêne vert, porcelaine tendre, bronze, marbre et cuir. Circa 1787 © MET Museum

Georges Jacob (1739-1814)

S’il est bien un menuisier qui se distingua dans la production de sièges de style Louis XVI, c’est bien celui-ci. Le plus célèbre et le plus inventif, si talentueux que son nom et la transmission de ses connaissances favorisa le succès de ses fils sous le Consulat, le Directoire et l’Empire. Les pieds fuselés et rudentés, les dés de raccordement ornés de rosaces sont sa spécialité mais il se démarque notoirement par l’invention de pied en console qui fait reposer l’assise des sièges sur une épaule en volute. La sculpture puise dans un répertoire riche parfaitement maîtrisé : rang de perles ou de piastres, cannelures droites ou torses, traditionnelles feuilles d’acanthes stylisées, rinceaux et entrelacs occupent les consoles d’accotoirs et les ceintures des chaises ou fauteuils.

Il réalise le célèbre mobilier « aux épis » du Petit Trianon dans une verve naturaliste étonnante asseyant tout à fait sa réputation qui, depuis l’obtention de sa maîtrise en septembre 1765, n’était de toutes façons plus à faire. 

Fauteuil, du mobilier aux Epis de la Chambre dite du Treillage au Petit Trianon © Art RMNGP
Fauteuil, du mobilier aux Epis de la Chambre dite du Treillage au Petit Trianon © Art RMNGP

L’ornementation du style Louis XVI

Suivant le modèle antique, la symétrie prime avant toute chose. Dans sa première partie, le style Louis XVI jouit d’une fraîcheur charmante, reflet de la jeunesse de la reine et de son goût pour la musique, les motifs fleuris et les plaisirs champêtres : tambourins, paniers d’osier et attributs pastoraux, oiseaux, pommes de pin et rubans, guirlandes de fleurs et têtes d’animaux, feuilles d’acanthes, instruments de musique, chapelet de perles, rosaces et cœurs percés de flèches forment un répertoire surtout marqueté. Plus tard, ces motifs plaisants sont remplacés par des motifs antiquisants : lorsque damiers, triglyphes et frises de grecques apparaissent sur le mobilier, on peut affirmer que la pièce date de la fin du XVIIIe ou du début du siècle suivant.

Les bronzes de style Louis XVI

Tout comme les motifs propres à ce style, les bronzes demeurent discrets et suivent l’évolution stylistique de la marqueterie. Ils sont dorés à l’or fin ou remarquablement vernis au « vernis or » (dont la teinte est parfois plus belle que celle de l’or) et adoptent des formes de nœuds de rubans, de tête de lion, de bélier, de pied de biche ou de couronnes fleuries. C’est également l’époque qui voit naître la dorure au mat qui consiste à plonger une pièce, déjà dorée, dans une solution saline. Pour d’évidentes raisons d’économie, les artisans ne doraient que les parties visibles d’une pièce.
Les clous et les vis qui maintenaient autrefois les bronzes d’ornement sont désormais remplacés par des fixations invisibles grâce à un goujon soudé au revers du bronze et traversant le bois. Le tout est maintenu par un écrou. Bien entendu, les différents systèmes d’attache peuvent être concomitants selon que les artisans ont adopté ou non les dernières innovations.

Les marbres utilisés dans le style Louis XVI

Pour s’accorder à la sobriété des pièces de mobilier marquetés ou laqués de couleur douce, les marbres taillés à la main sont choisis dans des gammes de gris, de blanc, parfois de rouge ou bien joliment veinés. Leur provenance est principalement française (Pyrénées, Bretagne, sud de la France) mais on les importe également d’Italie et des Flandres. À moins qu’on ne réemploie des marbres antiques.

Les laques de Chine ou le vernis Martin

Les laques subtiles de la Chine ou du Japon éveillent non seulement l’envie des aristocrates et de la bourgeoisie mais aussi la jalousie des artisans qui rivalisent d’inventivité pour tenter de percer le secret de ces panneaux brillants. Toujours, le support des laques chinoises et japonaises – dites véritables – est en bois exotique. À l’exclusion pourtant d’une production sur bois d’Europe : des panneaux étaient envoyés du continent vers l’Asie pour être laqués de sorte que certaines laques véritables ont été apposées sur des plaques d’essence européenne.

Quant au vernis Martin ou aux laques « façon de Chine », on les reconnaît ordinairement au bois de grain fin – du poirier dans la plupart des cas – qui leur sert de support. 

Le vernis Martin, mis au point en 1728, supportait davantage d’être cintré que les laques véritables. Ainsi, il fut largement utilisé pour uniformiser des façades de meubles. Aussi, il prenait pour motifs les modèles des peintres à la mode, suivant ainsi le goût pictural du XVIIIe siècle, se différenciant des productions importées d’Asie. 

Les secrets de la laque française : le vernis Martin © MAD Paris

Les faïences et la porcelaine de style Louis XVI

Sous le règne de Louis XVI, les faïenciers maîtrisent aussi bien le décor au grand feu que celui au petit feu – dit aussi « feu de moufle » – introduit par Paul Hannong à Strasbourg entre 1748 et 1750. Alors que le premier n’autorise qu’une gamme de couleurs réduite (bleu, jaune, violet, vert, noir, gris et rouge), le second élargit sa palette à des teintes délicates que le grand feu détruirait. 

La première technique exige de déposer le décor sur l’émail cru et de le cuire à une température très élevée. Exposés à une telle chaleur, les émaux fondent et tendent à se mélanger, les couleurs fusent. Une fois la pièce cuite, on constate régulièrement une auréole de couleur pâle cernant le décor. Seul le rouge offre des lignes nettes. 

Le petit feu permet quant à lui de déposer le décor sur une pièce déjà émaillée. De cette manière, le décor adhère à la pièce sans être à la température élevée de celle du grand feu. Sans risque d’être brûlées, les couleurs plus fragiles et plus subtiles peuvent être employées dont la célèbre pourpre de Cassius et le décor à l’or. 

Bien que le petit feu permette à la faïence de se rapprocher de la finesse colorée de la porcelaine, certains centres ne se résoudront jamais à l’employer ; Nevers fut de ceux-là.

Plat en faïence de Strasbourg de l’atelier Joseph Hannong, XVIIIe siècle © Gazette Drouot
Plat en faïence de Strasbourg de l’atelier Joseph Hannong, XVIIIe siècle © Gazette Drouot

La porcelaine apparaît tardivement en France. Son secret bien gardé en Asie fit la richesse de la Chine et du Japon. Finalement, c’est à Meissen en Allemagne au début du XVIIIe siècle que fut découvert l’ingrédient indispensable à la recette de la porcelaine dure : le kaolin, une argile blanche.
La France, bien décidée à produire elle aussi une porcelaine immaculée, expérimenta tant et tant qu’elle finit par obtenir une porcelaine tendre, dont la fritte (un mélange de sable et de soude) était finalement assez proche du verre. Elle dut encore patienter jusque dans les années 1769 avant que le secret du kaolin ne soit dévoilé. 

C’est pourtant bien souvent les pièces de porcelaine tendre qui attirent les collectionneurs ! Création spécifiquement française du XVIIIe siècle, ses qualités ne sont pas celles de la porcelaine dure. Néanmoins, elle présente assurément un charme indéniable séduisant à coup sûr les connaisseurs. Sa teinte crème ou ivoire, parsemée de petits points sombres comme des grains de vanille, lui donne visuellement une douceur moelleuse dont est tout à fait dépourvue la porcelaine dure. Peu sonore et jamais brillante, la porcelaine tendre offre une palette de couleurs douces, jamais éclatantes. La pâte mise à nu par une égrenure peut-être rayée à la pointe d’une aiguille, ce qui est beaucoup plus difficile sur la porcelaine dure. Cette dernière sonne joliment mais son allure est froide, son décor est net, l’éclat de son or est remarquable. 

Service pour la laiterie de Rambouillet. Gobelet à deux anses et soucoupe. Porcelaine dure de la manufacture de Sèvres, 1788 © RMN – Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) / Martine Beck-Coppola
Service pour la laiterie de Rambouillet. Gobelet à deux anses et soucoupe. Porcelaine dure de la manufacture de Sèvres, 1788 © RMN – Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) / Martine Beck-Coppola

Selon son goût, l’amateur du mobilier et des arts décoratifs du XVIIIe siècle aura donc le loisir de puiser dans la profusion de décors créés sous le style Louis XVI. De la délicatesse joyeuse et champêtre des premières années à la sobriété humble et épurée de la fin de règne, la production artistique de meubles et d’objets d’art a largement suivi le caractère raffiné de Marie-Antoinette. En observant ce style évoluer d’une candeur des premières années vers une maturité de fin de règne, il semblerait plus juste de baptiser ce style, non pas du nom de son roi, mais bien de celui de son épouse.

Marielle Brie de Lagerac
Historienne de l’art pour le marché de l’art et les médias culturels.
Auteure du blog Objets d’Art et d’Histoire