Bronze intitulé « L’esclave » et signé Émile Pinedo (1840 – 1916)
Ce bronze présenté à l’exposition universelle de 1889, celle qui vit l’inauguration de la Tour Eiffel, porte encore le cachet attestant de sa participation à cet évènement mondial du XIXe siècle. À cette époque, Émile Pinedo s’est déjà lancé dans une carrière de sculpteur, parallèlement à l’activité de bronzier et médailler pour l’entreprise familiale de bronzes d’art et d’ameublement, « Émile Pinedo fils », sise dans le Marais à Paris.
Sa production artistique rencontre un certain succès à l’heure où l’orientalisme est un sujet en vogue. Émile Pinedo saisit avec talent des attitudes, rend la texture des vêtements ou les motifs d’un quotidien lointain. Cette sculpture de l’esclave en est un parfait exemple. Cette femme portant un plateau de fruits n’a pas l’attitude que l’on imagine être celle de sa condition. Elle se tient droite et, une main sur la hanche, considère avec hauteur ceux à qui elle a à faire. Les tissus et les bijoux sont parfaitement rendus et œuvrent à modeler une figure féminine fière et affirmée. Ce bronze est en très bon état.